Batman vs Superman, en dépit de n'être rien d'autre que ce que l'industrie attend de lui, est un film long, dense et quand même bien plus riche que dix films Marvel réunis.
Le troisième acte est faible mais le reste du film est plutôt réussi. Le réalisateur à remis ses prétentions au placard. Le montage est plutôt correcte, bien rythmé, sans frénésie. Ben Affleck est un bon Batman et un excellent Bruce Wayne mais Henri Cavil est pathétique (sa dernière réplique est tellement surjouée), finalement à l'image de son personnage et Gal Gadot est... comment dire... Ridicule. La caution miss monde qui ne parle pas mais débite, forcée d'incarner un personnage surlequel il ne faut pas trop taper pour cause de brushing. Ce qui m'amène à la réflexion suivante: comment diable ce film a-t-il pu se faire basher tandis que la plupart des critiques s'accorder à dire que Wonder woman (mon dieu, rien que ce nom...) était le highlight du film. Je ne comprend pas qu'on ai pu dire qu'Einsenberg était mauvais alors qu'il est un pur produit de l'actor studio (tandis que Jared Leto est déjà encensé alors qu'avec deux extraits, on a compris qu'il roulait des caisses en boucle...).
De même, ce film est une pure reprise de Frank Miller et Rick Ross. La différence entre le Batman de Affleck et celui de Bale par exemple est a peu près la même différence qu'entre Terminator 1 et 2. Les fans ont rêvé de cette densité de récit (le film fait admirablement continuité à Man of Steel malgré d'éternelles aberrations scénaristiques). POURQUOI ONT-ILS FUSILLÉ CE FILM? Les spectateurs qui appartiennent à cette catégorie sont finalement à l'image des habitants de Metropolis, brûlant des effigies de Superman avant d'allumer des cierges sur (spoiler) sa tombe.
Le film formule finalement la critique de son propre spectateur, sacrifiant ses mythes aussi facilement qu'il cassent des statues de plusieurs tonnes. La formule, feuilletonnesque et cédant aux sirènes diaboliques des serials ciné et télé, est quand même séduisante et mérite qu'on jette un œil au prochain Justice League avec de meilleurs attentions.
Pour la remarque, il est intéressant de constater que les investisseurs (et le public) placent leur argent sur des titres comme le prochain Power Rangers, le récent Captain America et autre G.I. Joe.
"Rangers", "captain" et "G.I." sont autant d'allusions pro-militaristes qui laisse perplexe quand au climat politique actuel. Prenez Iron Man par exemple: pas plus vulgos et blingbling que Tony Stark. On pourrait sans contrepartie le remplacer par Donald Trump. À popularité égale? Dites "Stark is Trump" à voix haute rapidement devrait achever de vous convaincre.
A l'inverse, prenez le récent Batman Vs Superman. Celui-ci se concentrera plutôt sur une description du climat social, ou les riches sont blanc et les pauvres sont noirs. Les uns vivent dans les tours hautes du lumineux Metropolis / Washington. Les autres dans des quartiers sordides de Gotham / Baltimore, port compris. On se croirait presque dans la saison 2 du mythique The wire. Ou dans l'Amérique états-unienne contemporaine, façon Obama care. Exemple de cette femme noire achetée par Lex Luthor pour témoigner contre Superman et qui se rachètera une conscience avant d'être assassinée.
Au cœur de Bat Vs Sup, on retrouve une autre figure politique, sous la forme d'une sénatrice véhémente, presque réformiste, voulant inscrire la discussion avec Superman dans la constitution. On y verrait presque Hilary Clinton. La séquence de la déflagration au sein du capitole, pot de pisse à l'appuie, vaut son pesant de métaphore sur l'élection à venir. On aurait pu presque lire Bill/Monika sur le pot qu'elle retourne avant de mourir.
Tony Stark/Lex Luthor/ Trump Vs Senatrice Clinton. Le peuple de la pop culture états-unienne semble avoir déjà fait son choix.
Avant-gardiste ?
"Rangers", "captain" et "G.I." sont autant d'allusions pro-militaristes qui laisse perplexe quand au climat politique actuel. Prenez Iron Man par exemple: pas plus vulgos et blingbling que Tony Stark. On pourrait sans contrepartie le remplacer par Donald Trump. À popularité égale? Dites "Stark is Trump" à voix haute rapidement devrait achever de vous convaincre.
A l'inverse, prenez le récent Batman Vs Superman. Celui-ci se concentrera plutôt sur une description du climat social, ou les riches sont blanc et les pauvres sont noirs. Les uns vivent dans les tours hautes du lumineux Metropolis / Washington. Les autres dans des quartiers sordides de Gotham / Baltimore, port compris. On se croirait presque dans la saison 2 du mythique The wire. Ou dans l'Amérique états-unienne contemporaine, façon Obama care. Exemple de cette femme noire achetée par Lex Luthor pour témoigner contre Superman et qui se rachètera une conscience avant d'être assassinée.
Au cœur de Bat Vs Sup, on retrouve une autre figure politique, sous la forme d'une sénatrice véhémente, presque réformiste, voulant inscrire la discussion avec Superman dans la constitution. On y verrait presque Hilary Clinton. La séquence de la déflagration au sein du capitole, pot de pisse à l'appuie, vaut son pesant de métaphore sur l'élection à venir. On aurait pu presque lire Bill/Monika sur le pot qu'elle retourne avant de mourir.
Tony Stark/Lex Luthor/ Trump Vs Senatrice Clinton. Le peuple de la pop culture états-unienne semble avoir déjà fait son choix.
Avant-gardiste ?
*****
Avec Ben Affleck, Henry Cavill, Jesse Eisenberg
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Craignant que Superman n'abuse de sa toute-puissance, le Chevalier noir
décide de l'affronter : le monde a-t-il davantage besoin d'un
super-héros aux pouvoirs sans limite ou d'un justicier à la force
redoutable mais d'origine humaine ? Pendant ce temps-là, une terrible
menace se profile à l'horizon…