Docteur Strange, malgré ce que l'on a pu entendre un peu partout lors de son
exploitation en salle, n'est absolument pas à la hauteur de ses ambitions, à savoir proposer
quelque chose de différent de ce qu'a pu nous faire avaler disney tout au long de son exploitation des franchises Marvel.
quelque chose de différent de ce qu'a pu nous faire avaler disney tout au long de son exploitation des franchises Marvel.
Certes, le film met le paquet sur les effets visuels, cachant sous un vernis tout à fait respectable, un manque cruel de qualités scénaristiques et d'ambition de mise-en-scène. En témoigne cette ronflante séquence de combat, sous forme translucide, superposée à une intrigue avec enjeu hospitalier digne d'un épisode de Grey's anatomy ou bien les différents gags dialoguée, à base de Rihana ou Beyoncé, à l'instar des tristes exemple que Schreck nous avait déjà laissé concernant Britney Spears ou Justin Biber.
Vous l'aurez compris, il n'est nullement question ici de se s'interroger sur l'origines des personnages, leur condition à l'image ou bien la place qu'ils occupent dans le plan.
Loin, donc, des préoccupation d'un Avatar de James Cameron, véritable film-tombeau, où quitter la salle et les lunettes 3D revenait à vivre l'exacte expérience du personnage quittant son corps de Navi. Loin aussi, les expérimentations de Mamoru Oshii, de Ghost in the Shell à Avalon, où les protagonistes principaux s'interrogeaient, et nous avec, sur leur existence propre et prenaient conscience de leur condition, entre être animé (littéralement) et immobilisme inhérent au technique de l'animation.
Dans Docteur Strange, tout est prévu, chorégraphié, répété à l'infini sur une formule (le super-héroïque) déjà vidée et épuisée par la routine et l'infatigable planning des productions.
Hors-de-question, donc, pour aucun acteur de bouger, ne serait qu'un petit doigt en dehors des repère sous peine de disparaître, engloutie par le fracas visuel que nous dégueule le film jusque dans son final sans surprise.
Terrible revers, donc, pour un récit qui revendique le spirituel et la présence d'autres dimensions, astrales et cosmiques, que de ne subir qu'un premier degré des plus stériles.
Docteur strange est, dans son rapport avec le spectateur, comme le malade imaginaire de Molière dans son rapport aux autres: il n'existe que pour se donner en spectacle.
Doctor Strange : IMDB