Revoir Mission impossible 2, contrairement à ce que l'on pourrait croire, n'est pas cette auto-flagellation que le cerveau a garder en mémoire lors sa sa sortie ciné.
Bien au contraire!
Trés tôt dans le film, à propos d'une sainte célébration dans les rues d'une ville espagnole, le personnage qu'incarne Anthony Hopkins, sorte de "père" de substitution sensé remplacer la fonction de John Vogt dans le premier film, fait une remarque sur les coutumes locales qui ont lieu à sa fenêtre, constatant que les hommes honorent leur saints en les passant par le feu.
Ils brûlent leurs idoles. La première dimension réflective de cette con station, c'est l'idée d'une épreuve par le feu. Soi la situation de John Woo au moment de tourner la suite d'un blockbuster dont il ne semble pas respecter le matériel original, que ce soit la série télévisé où le film de De Palma qui le précèdent. En fait, il a tout simplement rien à foutre. L'intérêt est ailleurs. D'une part, il brûle ses idoles (et De Palma pourrait en faire partie, très certainement) mais surtout, il passe le mythe mission impossible au feu, voir au purgatoire. Reste la mythologie de John Woo, symbolisme volatile (et rutilant) et dédoublement d'un seul même. Univers chevaleresque s'il en est (il n'y a qu'à revoir la confrontation, face à face tendu, immobile, entre les deux motos) comme dans tous les films du cinéaste. La proposition de Mission impossible 2 sur la dualité fraternel est ici finalement bien plus poussée qu'elle n'avait pu paraître dans Face-off (le volte face de Cage et Travoltat).
Enfin, l'autre dimension, plus temporelle, de la réflexion d'Hopkins dans le film concerne le cinéaste lui, John Woo, passé au feu par ses fans (il n'y a qu'à voir la réception critique catastrophique du film au moment de sa sortie) pour se rendre compte, des années plus tard, que Mission Impossible 2 constitue, au final, la revisite de la franchise la plus intéressante. J'avais prévenu ma film qu'en dépit du cinéaste génial, mission impossible 2 constitué le maillon faible de la franchise: erreur joviale, car la revisite de cet épisode de la franchise fut la plus jouissive en fait, car la plus désintéressée. Finalement, l'attitude du cinéaste lui même au moment de faire le film.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire